Le ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme (MRU), créé en novembre 1944, est critiqué pour sa lenteur. Le manque de logements touche toute la population. Les 62 500 m2 de baraques en bois sont insuffisants. En octobre 1946, 80 % des baraques attribuées au département sont consacrées à Lorient. En 1947, ce sont 4 700 logements qui sont montés dans le Morbihan dont 3 500 pour Lorient et les communes limitrophes.A l'origine, les premières simples baraques sont destinées à loger les ouvriers de la reconstruction. Des quartiers entiers de baraques en bois de tous types se sont ensuite établis pour reloger la population pendant des travaux qui allaient durer près de trente ans. La plupart de ces baraques n'ont ni eau courante, ni électricité. Bois, carton, toit goudronné : les matériaux sont sommaires. L'hiver y est glacial et l'été, bouillant.Les baraques les plus confortables sont les américaines, les UK100, à toit plat, qui arrivent en kit sur les sites de construction, dans de grandes caisses en bois. Elles abritent salle de bains, toilettes, petite cuisine équipée, salon. Il existe aussi les baraques canadiennes ou françaises, les plus répandues, proposées par le MRU : trois pièces, toit à double pente intégrant un appentis servant de bûcher.On compte vingt-huit cités de baraques à Lorient, vingt à Lanester, Hennebont, Quéven et Ploemeur. Cette dernière accueille une cité de 284 baraques. Elle inclut commerces et cafés, comme une véritable petite ville. Les photos ci-après sont prises dans la baraque reconstituée près du château de Soye à Ploëmeur.